La collaboration entre écrivains et artistes visuels mus par un projet commun donna lieu, dans l’entre-deux-guerres, à ce que l’on appelle généralement « Livre surréaliste » (H. Béhar, R. Riese Hubert, L. Lang). Depuis la quête d’un « Livre sur les peintres » imaginé en 1918 par Aragon, Breton et Soupault mais jamais réalisé – il s’agit de fait d’un livre fantôme –, l’idée de co-création, de faire dialoguer deux moyens d’expression différents se vit érigée en principe créateur de bon nombre de couples d’écrivains/artistes avant-gardistes, et ce bien au-delà des années 1920-30. Il suffit de penser à Facile d’Éluard et de Man Ray, à Aveux non avenus de Claude Cahun et Moore, à La Maison de la peur de Leonora Carrington et Max Ernst ou, dans le domaine belge, aux Naturels de l’esprit de Paul Colinet et Suzanne Van Damme.
« Démarche collaborative et partage de la page au sein du Livre surréaliste », section organisée dans le cadre du 5e Congrès de l’EAM : Quête et enquête, Université de Rennes, 2 juin 2016 (1er au 3 juin).