Le pouvoir incantatoire de Hexentexte d’Unica Zürn
Unica Zürn, Hexenexte, Berlin, Galerie Springer, 1954.

Unica Zürn (1916-1970) n’est pas seulement l’auteure de Sombre printemps et de L’Homme-Jasmin. Impressions d’une malade mentale, deux récits autographiques publiés respectivement en 1969 (en allemand puis en traduction française, en 1985) et en 1971 (1977 pour la publication en allemand), ni de Vacances à Maison blanche, recueil de divers textes en prose rassemblés en 2000. Très attirée, dans les années 1950-60, par la forme de l’anagramme et du dessin « automatique », l’auteure et artiste allemande (qui suit Hans Bellmer à Paris en novembre 1953) est également à l’origine de deux œuvres hybrides, Hexentexte et Oracles et spectacles, lui permettant de faire dialoguer ses deux langages de prédilection – le verbe poétique et le dessin à l’encre de Chine : leurs points de rencontre se situent du côté du jeu et du hasard plus ou moins contrôlés par la Raison.








