Andrea Oberhuber

Professeure de littérature, spécialiste de l'écriture des femmes (XIXe-XXIe s.), de photolittérature, des avant-gardes historiques et des éthiques du care

Unica Zürn, Oracles et spectacles, quatorze poèmes-anagrammes et huit eaux-fortes, introduction de Patrick Waldberg, frontispice et postface de Hans Bellmer, Paris, Georges Visat, 1967.

Véritable obsession, après la publication du recueil Hexentexte (1954) à la galerie Springer, l’écriture d’anagrammes se poursuit jusqu’au milieu des années 1960. Durant cette période féconde quoique toujours perturbée par des internements dans divers hôpitaux psychiatriques, Unica Zürn se lie d’amitié avec Max Ernst, Henri Michaux, Jean Arp, Man Ray, Victor Brauner, (Roberto) Matta, Bona et André Pieyre de Mandiargues, entre autres. Proche des cercles surréalistes, elle se consacre alors à plusieurs projets de livres hybrides conçus sous forme d’un cahier (16 en tout) ou d’un album ; ce sont deux supports fortement privilégiés par l’auteure-artiste en raison de la « continuité intérieure » et de la séquentialité que permet ce dispositif matériel.

Oracles et spectacles (Zürn)Télécharger l’article